N°1210 - Londres ▬ Tu es mon double, tu es moi ▬ Avec Charlie E. Law

● Date d'inscription : 24/03/2011

« J'ai vécu où les souvenirs se forment à deux, à l'abri des regards, dans le secret d'une seule confiance où tu règnes encore »
Marc Lévy

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(c) Alison & (c) Alison
Charlie E. Law & Emmalee C. Law

Satané réveil. Toujours là celui-là quand on est au beau milieu d'un rêve. Emmalee détestait quand ça lui arrivait. Surtout quand elle rêvait de sa mère. Quand elle rêvait qu'elle lui prenait la main, qu'elle lui caressait la joue en lui disant « je t'aime ma petite ! ». Elle aimait quand, dans son rêve, Charlie apparaissait. Charlie, sa sœur jumelle, son double, sa moitié et comme elle le disait souvent son âme sœur. Elle était Charlie et Charlie était elle. Et, parfois, elle venait dans son rêve. Elles étaient enfants, et chahutaient toutes les deux. Elles étaient dans le parc, elles couraient dans tous les sens. Il y avait plein d'autres enfants mais elles s'en moquaient, elles étaient toutes les deux et c'était tout ce qui comptait. Toutes les deux et leur mère les regardait avec ce sourire tendre qu'on lui connaissait si bien. Qu'est-ce que ce sourire pouvait manquer à Emma'. Elle donnerait cher pour le revoir ne serait-ce qu'une seule fois. Mais, ce sourire s'était éteint à jamais en même temps que leur mère, il y a de cela presque six ans à présent. Son rêve s'évanouit dans la tête de la jeune femme qui appuya lourdement sur le bouton du réveil qui était vraisemblablement son téléphone afin de l'arrêter. Quel jour étions-nous ? L'affichage de son mobile indiquait que c'était un mardi. Emmalee eut un sourire. Le mardi, elle passait souvent l'après-midi avec Andrew car elle n'avait pas cours et lui prenait son après-midi de congé. En général, ils allaient au parc, s'asseyaient chacun avec son bouquin et lisaient. En silence, mais ils adoraient ces moments. Tous deux étaient liés par cette passion des livres. C'était bien pour cela qu'Andrew était éditeur et qu'Emma faisait des études de littérature. Elle rêvait de devenir écrivain mais elle ne savait pas si elle en avait le talent. Elle tenait un journal. C'était sa sœur qui le lui avait offert alors qu'elles avaient environ dix ans quand Emma' lui avait annoncé que « plus tard, j'écrirais plein de livres ! ». Alors, Charlie avait voulu l'encourager et lui avait offert son premier journal. Aujourd'hui, elle devait en être à son sixième ou quelque chose comme ça. Heureusement que Charlie la soutenait, et l'avait poussée à écrire. Sa jumelle la poussait constamment à agir, même si Emma était loin d'être quelqu'un de timide ou de peureux mais elle avait besoin d'entendre de sa soeur que ça en valait le coup. En fait, il n'y avait que pour une chose qu'elle était peureuse. C'était pour avouer son amour à leur ami d'enfance, Andrew. Charlie les poussait tous les deux mais aucun n'avait encore réussi à faire le premier pas. Soit, peut-être qu'aujourd'hui, Emma y arriverait. Espérons-le. En tout cas, elle se leva le sourire aux lèvres, et chantonna en allant sous la douche. Ce serait une bonne journée aujourd'hui, elle le sentait. Elle ne commençait les cours que dans deux heures, mais elle voulait d'abord aller à la bibliothèque enfin si elle en avait le temps. Et puis, il y avait son cours préféré, littérature anglaise. Oui, c'était la littérature de chez elle, mais les auteurs anglais étaient de loin ses préférés. Elle était d'ailleurs une grande fan de J.K Rowling, auteure des très célèbres Harry Potter. Elle les avait lus tellement de fois qu'elle devait sans doute les connaître par cœur. Elle en avait même consacré un devoir entier lors de sa deuxième année. Elle se souvenait avoir eu une bonne note. Elle adorait donc aller à ce cours. Oui, elle le sentait, la journée serait bonne ! Elle serait même excellente si elle passait au moins une minute sans s'inquiéter pour Charlie. Depuis l'accident, elle était devenue si anxieuse. Elle avait failli perdre sa moitié et c'était la dernière chose qu'elle souhaitait. D'ailleurs, en parlant d'elle, la jolie Emma entendit le réveil de Char' sonné à son tour. La jeune femme termina d'enfiler son jean, puis enfila un joli haut blanc. Avec entrain, elle se rendit dans la chambre de sa soeur. Elle ne regrettait vraiment pas d'avoir quitter la maison familiale pour emménager dans ce loft avec Charlie. Emmalee s'installa à plat ventre sur le lit de sa sœur jumelle qui se réveillait difficilement.

« Bonjour, sœurette d'amour ! Bien dormi ? »

Emmalee était déjà pleine d'entrain, de bonne humeur, et avait un énorme sourire sur les lèvres. Voir sa sœur était un élément essentiel dans son bonheur et son éternelle bonne humeur.

« Tu étais dans mon rêve ! Mais ce satané réveil a tout fiché en l'air ! »

Elle avait ajouté cela avec un air renfrogné, mimant l'horreur que c'était que d'avoir interrompu son rêve. Puis, Emma songea ensuite que c'était finalement peut-être mieux que son rêve ait été interrompu. La dernière fois qu'elle avait fait un rêve de ce type, ça avait mal terminé. Elle avait vu l'image de sa mère se ternir avant d'être propulsée dans le cimetière où elle était enterrée, face à sa tombe. Et, ensuite, elle avait vu la tombe se ternir avant de retrouver dans une chambre d'hôpital pleurant sur son corps. Non ! Pleurant sur le corps de son double, de sa jumelle. Elle détestait revivre ces scènes. Elle détestait de nouveau ressentir la peine, et la colère qu'elle avait ressenti à la mort de sa mère puis ressentir ces mêmes sentiments additionnés à la haine lorsque son père avait causé l'accident qui avait failli tuer ce qui était désormais sa seule famille. En repensant à ce rêve, Emmalee avait les yeux brillants de larmes. Elle qui avait un sourire immense quelques secondes plus tôt. Elle détourna la tête pour que sa soeur ne voit pas son trouble, puis ferma les yeux quelques secondes afin de se ressaisir. Lorsqu'elle regarda à nouveau Charlie, sa bouche formait à nouveau un grand sourire, bien qu'un peu moins vrai que le précédent. Elle joua avec une mèche de ses cheveux joliment bouclés. Emmalee était celle des deux qui aimait les avoir bouclés tandis que Charlie les préfèrait lissés. C'était parfois le seul moyen de les différencier !

Désolée :

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« Bonjour, sœurette d'amour ! Bien dormi ? Tu étais dans mon rêve ! Mais ce satané réveil a tout fiché en l'air ! »

« Mouaiiiis... »

« Tu transpires la bonne humeur, c'est écoeurant. J'ai l'impression de voir écrit en lettres rouges sur ton front: JE VOIS ANDREW CET APRES-MIDI ! Si si je t'assure, fais pas ton étonnée ! »

Spoiler:

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Charlie E. Law & Emmalee C. Law

Emmalee était heureuse et cela se voyait. De nature souriante en temps normal, aujourd'hui était pire. Elle éclatait de joie et de bonne humeur. À en énerver plus d'un sans aucun doute. Et quand elle était heureuse comme cela, il fallait qu'elle le partage avec sa moitié, qu'elle essaie de lui transmettre un peu de cette bonne humeur. Pas que Charlie n'ait pas aussi ce regain de bonne humeur ! Charlie l'avait, mais pas dès le matin... elle était du genre à vouloir dormir, elle ne rechignait pas à aller dormir. Et c'était déjà le cas toute petite alors qu'Emma continuait de courir partout et de rigoler comme une folle. Dès que l'une rigolait, l'autre se mettait à rire peu de temps après. Et ça arrivait que des gens rigolent à leur tour rien que par le fait des rires des jumelles. Leurs rires les faisaient rire ! C'était incroyable. Ces deux-là étaient liées, étaient complémentaires et ne pouvaient décemment pas vivre l'une sans l'autre. C'était un peu comme Voldemort et Harry Potter... à la différence que Charlie et Emma n'essayaient pas de se tuer... au contraire. Elles étaient tellement fusionnelles. On dit souvent que les jumeaux sont fusionnels mais elles, c'était au delà de tout ça. Au delà de ce que l'on peut penser. Rares étaient les disputes. Même lorsque Emmalee allait réveiller son double, cette dernière ne s'énervait pas que sa charmante jumelle vienne troubler la fin de son sommeil.

« Mouaiiiis... »

Ce fut la seule réponse de Charlie. Emmalee s'en contenta et ne put s'empêcher de repenser à son rêve.

« Dans mon rêve, on était toutes les deux, on se chamaillait et puis on se mettait à rire... tu étais là... »

Sa dernière phrase avait été dite avec une certaine anxiété, un certain soulagement presque finalement. Sa jumelle était encore là. C'était impossible autrement. Elle n'avait plus ressenti le pressentiment qu'elle avait eu le soir de l'accident, quand elle attendait sa sœur sur le sofa, qu'elle sentait que quelque chose n'allait pas. Elle ne l'avait plus ressenti mais, à présent, elle avait tellement peur que même sans le ressentir, elle s'inquiétait à longueur de temps. Elle avait l'impression d'être devenue une peureuse et surtout d'être devenue étouffante pour Charlie. Elle ne le voulait pas, mais sa volonté de garder Charlie près d'elle était si forte que ça surpassait le reste. Elle se souvenait que lorsque leur mère était morte, c'était elle qui avait le plus gardé la tête sur les épaules, ce qui lui avait permis de soutenir sa jumelle, de les rendre encore plus fortes. Mais, elle avait la sensation que la situation était inversée. Tandis que Charlie soutenait Emma, lui affirmant que rien d'autre ne lui arriverait, qu'elle gardait des contacts avec leur père, lui avait même pardonné, Emmalee, elle, éprouvait toujours cette colère envers son père. Elle ne voulait pas lui pardonner, elle n'y arrivait pas. Le souvenir d'elle se jetant sur lui à l'hôpital bien trop présent dans sa mémoire. Il n'avait rien eu dans l'accident alors que sa jumelle était dans le coma à ce moment. Jamais elle ne pourrait lui pardonner. Soit, lorsque Charlie ouvrit les yeux en se redressant, Emmalee arborait de nouveau son sourire éclatant de bonheur.

« Tu transpires la bonne humeur, c'est écoeurant. J'ai l'impression de voir écrit en lettres rouges sur ton front: JE VOIS ANDREW CET APRES-MIDI ! Si si je t'assure, fais pas ton étonnée ! »

Qu'est-ce qui lui avait pris de dire à Charlie qu'elle voyait Andrew cet après-midi ? Oh, mais suis-je bête, parce qu'elle ne pouvait rien lui cacher voyons !

« J'ai pas le droit d'être heureuse ? Il faut que ce soit lié à Andrew ? Aller, souris un peu, la vie est belle »

Elle failli ajouter « sauf quand tu montes en voiture avec quelqu'un » mais se retint car elle ne voulait pas montrer dès le matin son inquiétude de ne pas revoir sa jumelle le soir venu. Bien que c'était sans doute déjà fait puisque Charlie la connaissait si bien. Sa jumelle qui faisait tout pour qu'elle et leur ami d'enfance s'avouent enfin qu'ils s'aimaient. Mais tous deux avaient bien trop peur de gâcher leur si belle amitié, leur si belle complicité. Charlie les traitaient souvent d'idiots parce que, pour elle, il était évident qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Emmalee voudrait bien le croire, elle avait tellement de sentiments pour lui. Elle l'aimait à un point, c'était inimaginable. Elle ne se doutait pas que c'était possible d'aimer ainsi. Et même si elle faisait l'étonnée face à Charlie, elle savait qu'elle ne pouvait pas nier être totalement folle amoureuse. Elle ne le pouvait plus en tout cas.

« Je l'aime tellement, Char' ! »

Et bien voilà, enfin, elle le disait ! Ce n'était pas si compliqué. Enfin, il était vrai que le dire à sa jumelle et le dire au jeune homme concerné étaient deux choses différentes. Charlie et Emmalee savaient tout l'une de l'autre alors la deuxième ne pouvait pas vraisemblablement pas cacher ce genre de chose à la première. Andrew était leur ami d'enfance, leur meilleur ami, alors lui aussi ne pouvait rien leur cacher, et elles ne pouvaient rien leur cacher. Alors, inutile de vous dire que Charlie savait très bien que les sentiments qu'éprouvaient sa sœur pour son meilleur ami était réciproque. Elle était seulement aveugle pour s'en rendre compte. Et c'était vrai qu'elle ne s'en rendait pas compte... enfin, elle s'efforçait de ne pas s'en rendre compte. Elle ne pourrait pas supporter de le perdre. Perdre Andrew était pareil que de perdre Charlie. Ils étaient ses deux âmes sœurs, ses deux parties d'elle-même. Une partie mourrait si elle perdait Charlie, une autre partie si elle perdait Andrew.

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« J'ai pas le droit d'être heureuse ? Il faut que ce soit lié à Andrew ? Aller, souris un peu, la vie est belle »

Charlie levait les yeux au ciel, comme elle faisait toujours lorsqu'elle était passablement exaspérée. En général, elle se moquait ouvertement et allègrement des gens niaiseux et des mielleux. Ca la faisait toujours halluciner de voir comment les gens pouvaient se transformer en vrai guimauve par amour. Tu parles d'un cadeau ! Elle, elle avait depuis longtemps renoncé à l'amour. Son amour, elle le consacrait à sa soeur et à ses meilleurs amis. Elle n'avait pas besoin en plus de tout compliquer avec un mec. Elle trouvait ça... encombrant ? Avilissant plutôt. Mais quand il s'agissait d'Emmalee, quand elle voyait ce petit bout de femme tout rayonnant de bonheur, irradiant, elle ne pouvait pas se moquer. Elle trouvait ça tellement attachant que malgré elle, elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir la banane à son tour. Y'a pas à dire, elle était contagieuse la petite soeur. Elle n'aspirait qu'à ça, au bonheur d'Emma. Elle s'en était tellement voulue après la mort de leur mère déjà. Elle s'était effondrée, obligeant Emmalee à être forte pour deux. Et puis, après l'accident aussi, elle l'avait marqué à vie elle le savait. La souffrance qu'Emma avait ressenti ne la quitterait sans doute jamais. Il n'y avait qu'à voir la rancune qu'elle avait contre leur père pour le comprendre. Charlie s'en voulait tellement d'avoir causé tant de peine à sa jumelle. Elle avait toujours voulu la protéger, elle s'était toujours attribuée ce rôle en quelque sorte; en tant qu'aînée. Mais au final, Emma se retrouvait bien souvent à devoir la materner elle. Et ce qu'elle ne voulait absolument pas, c'était être un boulet et une source d'inquiétude pour Emmalee. Alors elle ferait toujours tout ce qui sera en son pouvoir pour lui offrir la vie qu'elle méritait. Et ça commençait par la jeter dans les bras d'Andrew. Car elle n'accepterait jamais de confier sa soeur à qui que ce soit d'autre.

« Oui mais je trouve que pour l'instant la vie est plus belle de mon lit, tu vois. »

Et Charlie bailla allègrement pour ponctuer sa déclaration. Elle taquinait sa soeur, elle n'était plus fatiguée du tout. De voir Emmalee comme ça lui avait donné la pêche, même si elle-même n'avait qu'un seul cours de la journée et qu'il n'était qu'en fin d'après-midi. Contrairement à sa soeur, elle n'avait rien prévu de particulier. Elle pourrait peut-être aller les espionner, qui sait ? Ca l'amuserait bien, tiens ! Mais elle savait qu'elle finirait par se faire repérer par Emma au bout d'un moment. Quoique, c'était pas dis, elle était complètement sur une autre planète quand elle était avec Andrew.

« Je l'aime tellement, Char' ! »

Repoussant la couette et se redressa, Charlie lui adressa un sourire plein de tendresse. Elle rangea une des mèches d'Emma derrière son oreille et lui plaqua un gros baiser sur le front avant de lui affirmer:

« Je sais, Em' ! Mais il est grand temps que tu agisses, tu n'es certainement pas la seule à vouloir lui mettre le grappin dessus. »

Elle disait ça d'une part parce que c'était la vérité et de deux parce qu'elle espérait stimuler la combativité et la jalousie d'Emma pour la pousser à agir. De toute manière, elle veillait au grain sur les intérêts de sa soeur. C'est sûr, Andrew avait pas mal la côte mais le fait qu'il soit toujours fourré avec l'une ou l'autre des jumelles voire les deux dissuadaient les moins courages de ses prétendantes. Ensuite, Charlie s'arrangeait toujours pour se montrer d'une impolitesse et d'une possessivité à toute épreuve quand une candidate plus sérieuse venait à tenter sa chance. Ca amusait toujours beaucoup Andrew qui jouait volontiers le jeu en général ou réfrénait ses ardeurs parfois. Et puis, elle connaissait les sentiments qu'il éprouvait pour sa soeur. Il n'irait voir ailleurs pour rien au monde mais ce n'était pas à elle de le dire à Emmalee. Elle jouait les entremetteuses mais pas les balances.

« Dis donc, me dis pas que t'as poussé le vice jusqu'à dormir toute habillée pour être prête à l'heure, si ? »

Et se levant, elle lui adressa un sourire moqueur par dessus son épaule.

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Charlie E. Law & Emmalee C. Law

Charlie avait toujours mis un point d'honneur à se comporter en aînée. Quand elles avaient demandé à leur laquelle des deux était l'ainée et qu'elle avait répondu que c'était Charlie, cette dernière avait, depuis, tout fait pour se comporter en ainée, voulant protéger Emma., voulant tout faire pour qu'elle soit heureuse. Parfois, Emma avait l'impression que Charlie était heureuse qu'à travers elle, que si elle était heureuse, alors Charlie le serait forcément. Mais, elle savait que c'était réciproque. Si Charlie était heureuse alors Emma l'était aussi. Malgré son air moqueur, Charlie n'arrivait pas à se moquer de la façon dont était pleine d'amour sa jumelle envers Andrew. Comment pourrait-on se moquer de ce petit bout de femme qui voulait croquer la vie à pleine dent, qui rayonnait de joie, d'amour et de beauté ? Et comment pouvait-il en être autrement alors qu'Emma avait sa jumelle et Andrew ? Ils étaient ceux qui contribuaient à son bonheur. Et il était essentiel pour la jolie brune de commencer sa journée par aller voir sa première âme sœur. Sa jumelle, évidemment ! Ça ne la dérangeait pas plus que ça de troubler le sommeil de sa sœur. C'était comme ça depuis toutes petites, Emma embêtait toujours Charlie quand cette dernière voulait dormir.

« Oui mais je trouve que pour l'instant la vie est plus belle de mon lit, tu vois. »

Emmalee ne put s'empêcher d'émettre ce petit rire qui lui était si caractéristique. Un petit rire discret, et franc en même temps. Le bâillement qu'ajouta Charlie juste après sa déclaration l'amusa encore plus.

« Ne fais pas semblant ! Tu es très bien réveillée maintenant ! Et prête à entendre toutes mes démonstrations de bonne humeur face à cette journée qui sera excellente ! »

Bien sûr que cette journée serait excellente. Plus qu'excellente même. Lorsqu'elle était avec Andrew, elle était sur son petit nuage. Elle avait l'impression d'être en sécurité, elle avait l'impression que ce sentiment de sécurité avait même le pouvoir d'être transmis à sa sœur et que lorsqu'elle était avec Andrew, sa jumelle ne risquait rien. Elle n'aimait pas se sentir dans cet état de complète inquiétude alors elle voulait profiter pleinement des moments où elle avait l'impression que cette inquiétude s'envolait, du moins un peu. Elle avait toujours été la jumelle responsable malgré le fait que Charlie faisait tout pour la protéger, et elle détestait l'anxiété dans laquelle elle se trouvait constamment. Mais, jamais plus elle ne voulait ressentir la douleur qu'elle avait ressenti lorsqu'on l'avait appelée pour lui dire que sa jumelle venait d'être transportée en salle d'opération, que son état était critique. C'était comme lui arracher une partie d'elle-même. Alors, l'avoir près d'elle était pour elle le plus important. Si elle pouvait l'avoir tout le temps à côté d'elle. Elle et Andrew d'ailleurs. Andrew, il faisait partie de leurs sujets de conversation. Ça crevait les yeux que Emmalee était amoureuse de leur ami d'enfance et malgré la volonté de Charlie de jouer les agences matrimoniales, ces deux-là n'avaient pas encore avoué leur amour respectif. Et c'était la première fois qu'Emma disait clairement à Charlie qu'elle était tellement amoureuse d'Andrew.

« Je sais, Em' ! Mais il est grand temps que tu agisses, tu n'es certainement pas la seule à vouloir lui mettre le grappin dessus. »

Elle avait raison, Emma savait très bien que sa jumelle avait raison. Soit dit en passant, elle adorait quand elle l'appelait Em'. Charlie était la seule à l'appeler comme cela, ou peut-être y avait-il Andrew mais en général, on l'appelait Emma ou Lee. Soit, Char' avait raison sur le fait qu'elle devait agir. Elle se renfrogna quelque peu cependant.

« Et si ce n'était pas réciproque, hein ?! Ce serait la honte de ma vie, et il n'aurait qu'à en choisir une, et dix mil fois mieux que moi. »

Emmalee mit sa tête entre ses mains quelques secondes avant de retourner à nouveau son regard vers sa jumelle.

« C'est stupide, hein ? Mais j'ai tellement peur de le perdre... tout comme j'ai failli te perdre ! Vous êtes mes âmes sœurs, tous les deux... »

Elle marqua un petit temps d'arrêt. Elle se dit qu'elle pouvait être si dramatique parfois ! Pourtant, elle ne l'était pas autant avant... avant l'accident.

« Je ne veux pas encore ressentir cette douleur, Char' »

Emmalee avait l'impression d'être devenue mielleuse, fade et sans intérêt. Elle avait l'impression d'être devenue la fille dramatique qui s'empêchait de vivre malgré ses airs heureux. Bien sûr qu'elle était heureuse, que sa bonne humeur était sincère mais sa souffrance passée était presque omniprésente dans sa tête. Elle n'arrivait pas à passer outre, à l'oublier. Et, pourtant, à la mort de leur mère, elle avait réussi à garder la tête sur les épaules. Peut-être que cette nouvelle épreuve était de trop ? Qu'elle ne pouvait supporter un sentiment de douleur encore plus fort ? Mais, elle pouvait compter sur Charlie pour faire sortir tout ça de sa tête, pour la soutenir, et, surtout, l'aimer.

« Dis donc, me dis pas que t'as poussé le vice jusqu'à dormir toute habillée pour être prête à l'heure, si ? »

Emmalee lui tira la langue.

« Bien sûr que non, je viens de prendre ma douche ! Et de toute façon, j'ai cours de littérature anglaise avant de rejoindre Andrew. »

Elle lui jeta un oreiller alors que Charlie lui lançait un regard moqueur par-dessus son épaule. Elle prit alors un air boudeur.

« Je ne te dirais plus rien ! »

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« Et si ce n'était pas réciproque, hein ?! Ce serait la honte de ma vie, et il n'aurait qu'à en choisir une, et dix mil fois mieux que moi. »

« C'est stupide, hein ? Mais j'ai tellement peur de le perdre... tout comme j'ai failli te perdre ! Vous êtes mes âmes sœurs, tous les deux... Je ne veux pas encore ressentir cette douleur, Char' »

« Ecoute-moi bien Emmalee Charlie Law car je ne le répèterai pas un milliard de fois. Tu es la fille la plus extraordinaire du monde et je dis ça non pas parce que tu es ma soeur mais parce que c'est la vérité. Et crois-moi tout le monde le sait mais tu es faite pour Andrew. Il faut juste sauter le pas. Tu as peur, c'est normal mais on n'avance pas dans la vie si on ne surmonte pas ses peurs. Fais-moi confiance. »

« Dis donc, me dis pas que t'as poussé le vice jusqu'à dormir toute habillée pour être prête à l'heure, si ? »

« Bien sûr que non, je viens de prendre ma douche ! Et de toute façon, j'ai cours de littérature anglaise avant de rejoindre Andrew. »

« Je ne te dirais plus rien ! »

« Oh allez ne boude pas, Em' ! »

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« J'ai vécu où les souvenirs se forment à deux, à l'abri des regards, dans le secret d'une seule confiance où tu règnes encore »
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(c) Alison & (c) Alison
Charlie E. Law & Emmalee C. Law

Comme Emmalee l'avait réveillée, Charlie n'avait plus le choix, elle devait se lever, se doucher et s'habiller à présent. Elle s'était donc levée afin d'aller choisir des vêtements. Mais, apparemment, elle ne savait pas quoi mettre parce qu'elle restait figée devant son armoire et elle avait cet air songeur qu'on pouvait également voir chez Emma quelque fois. Mais lorsqu'elle entendit la réponse de sa jumelle, Charlie se détourna de son armoire, pour retourner près d'elle. Elle s'assied alors sur le lit à côté d'Emma et la prit simplement dans ses bras. Ce contact rassura la jeune femme. Sentir son double tout contre elle l'apaisait, la rassurait. Et Emmalee savait que sa soeur voulait qu'elle oublie toutes ses peurs, qu'elle n'ait plus peur de la perdre. Elle voulait qu'elle garde ce sourire qu'elle avait en entrant dans la chambre, qu'elle soit tout simplement heureuse. Heureuse, elle l'était. Le simple fait d'avoir sa jumelle avec elle la rendait heureuse. Le fait d'avoir Andrew la rendait heureuse. Même si une part d'elle restait en souffrance, elle ne la montrait que face à Charlie, et face à Andrew. Parfois face à sa meilleure amie, Winter, mais rarement finalement. Puis, Charlie s'écarta doucement d'elle.

« Ecoute-moi bien Emmalee Charlie Law car je ne le répèterai pas un milliard de fois. Tu es la fille la plus extraordinaire du monde et je dis ça non pas parce que tu es ma soeur mais parce que c'est la vérité. Et crois-moi tout le monde le sait mais tu es faite pour Andrew. Il faut juste sauter le pas. Tu as peur, c'est normal mais on n'avance pas dans la vie si on ne surmonte pas ses peurs. Fais-moi confiance. »

Charlie avait placé ses mains sur le visage de sa jumelle, l'obligeant à lui faire face, à la regarder, comme elle le faisait si souvent. Emmalee sourit, plus pour lui faire plaisir que parce qu'elle en avait envie. Enfin, bien sûr, ce qu'elle venait de dire la faisait sourire, mais la partie sur le fait qu'il fallait surmonter ses peurs restait dans son esprit.

« Certaines peurs ont du mal à partir, tu sais ! »

Comme la peur de perdre sa jumelle à chaque instant. Ça, ça faisait partie des peurs indélébiles. Des peurs qu'on n'arriverait jamais à surmonter même avec la meilleure volonté du monde. Emmalee pouvait dépasser la peur d'avouer ses sentiments à Andrew, elle le savait. Et puis, il faudrait bien que leur relation avance à un moment ou un autre. Ça ne pouvait pas rester dans cette ambiguïté. Chaque fois qu'elle le voyait, elle avait envie de l'embrasser, ou tout simplement de lui tenir la main. Tout comme avec sa jumelle, ils n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre. Lors de leurs après-midis au parc, ils passaient l'après-midi à lire, mais le simple fait que l'autre était là leur suffisait. Et Emma n'éprouvait aucune jalousie envers la relation que sa jumelle entretenait avec lui. C'était étrange sachant qu'elle ne pouvait pas supporter Queen, la meilleure amie de Charlie. Mais comme elle le disait, Andrew et elle étaient ses âmes sœurs, alors elle ne pouvait pas être jalouse de leur relation. Elle avait une confiance aveugle en chacun d'eux.

Soit, le rire de Charlie la fit rire également. Elle avait un rire communicatif. Et puis, c'était comme ça depuis qu'elles étaient petites, quand l'une riait, l'autre suivait quelques secondes après. C'était inévitable. Lorsqu'on les entendait rire, on était obligé de rire à son tour. Leurs rires étaient à toutes les deux un vrai moteur, un vrai atout pour elles. Ça rendait les gens de bonne humeur. Bien que ce n'était pas leur seul atout. Il n'y avait qu'à les regarder pour voir qu'elles n'avaient que des atouts. Il fallait être idiot pour ne pas s'en rendre compte. Au lycée, elles étaient loin de ne pas être les filles admirées par tous. Elles avaient tout pour elle. Brillantes, souriantes, incroyablement belles, gentilles... et elles n'avaient rien de méchant, de mesquin. Bien sûr, méchantes, elles pouvaient l'être mais elles ne l'étaient jamais gratuitement. Sauf peut-être envers les prétendantes d'Andrew que Charlie et Emma faisaient tout pour faire fuir. Bien que, pour certaines, elles n'en avaient même pas besoin puisqu'elles prenaient peur une fois qu'elles voyaient que le jeune homme était toujours avec l'une ou l'autre des jumelles, voire les deux. Enfin, beaucoup les enviait en tout cas.

« Oh allez ne boude pas, Em' ! »

Emmalee prit une mine faussement boudeuse, mais on voyait qu'elle avait envie de rire.

« Si, j'te boude, c'est tout ! »

Quelqu'un d'extérieur dirait surement qu'elle se comportait en gamine. Et c'était sans doute le cas mais, franchement, Emma s'en moquait comme de l'an quarante. De toute façon, elle n'aimait pas l'histoire. Elle pouvait bien passer pour une enfant, et au fond, elle avait garder cet âme d'enfant, rigolant de bon cœur, faisant montrer sa joie et sa bonne humeur avec grand plaisir. Se comporter en enfant, et surtout avec sa jumelle qui lui avait tiré la langue également en retour, était quelque chose qui lui rappelait que malgré ses peurs, elle n'avait que vingt-et-un ans, qu'elle avait la vie devant elle. Et cette vie, elle la passerait aux côtés de Charlie, elle en faisait la promesse. Cette vie, elle la passerait aussi aux côtés d'Andrew. Il fallait qu'elle écoute sa soeur et lui dise enfin ce qu'elle ressentait pour lui. C'était si fort, ce serait dommage qu'elle finisse marier avec un homme qu'elle aimait à peine. Et réciproquement. Quand c'était le grand amour, le vrai, il ne fallait pas la fuir. Charlie avait beau lui dire, jusque là elle avait eu du mal à le comprendre. Emmalee se leva d'un bond du lit, son sourire étant revenu comme lorsqu'elle était entrée dans la chambre de sa jumelle et qu'elle s'était laissée tomber sur le lit.

« Tu sais quoi ? Tu as totalement raison ! »

Emmalee se plaça à côté de Charlie qui scrutait toujours son armoire à la recherche de vêtements pour la journée. La jeune femme fouilla quelques instants, et prit un jean ainsi qu'un haut qu'elle adorait voir sur sa jumelle.

« T'as qu'à mettre ça, tu seras superbe... et l'amour te tombera dessus. »

Oui, Emma était fleur bleue, elle croyait au grand amour, elle croyait à l'amour unique, à l'âme sœur, à l'amour durant toute une vie. Cela faisait des années qu'elle s'était rendue compte qu'elle était folle amoureuse de leur ami d'enfance et jamais ses sentiments n'avaient diminué. Au contraire ! Et la jolie brune s'entêtait à ce que Charlie le croit, elle aussi, à ce qu'elle prenne foi en l'amour.

« Pendant ce temps, je ferais en sorte que mon amour lui tombe dessus... cet après-midi ! »

La jeune femme n'avait plus aucune trace d'angoisse. Elle l'avait enfouie et avait retrouvé confiance en elle, comme elle l'était en temps normal. Elle ajouta d'un ton ironique et moqueur.

« Et ne t'avises pas de venir nous espionner, jumelle adorée ! »

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« Oh allez ne boude pas, Em' ! »
« Si, j'te boude, c'est tout ! »

Charlie secoua la tête d'un air exaspéré, un vague sourire sur les lèvres. Elle ne s'avait pas ce qui l'exaspérait ou l'amusait le plus dans leur petite scène: la comédie pas vraiment convaincante que lui servait sa soeur, sa propre attitude puérile à souhait ou leurs fâcheuses manies à se comporter comme si elles n'avaient jamais quitté l'enfance ? Bah, ça ne pouvait pas faire de mal de retomber en enfance, hein ? Elle avait besoin de légèreté dans sa vie, d'échappatoires récurrentes pour ne pas sombrer. Parce qu'il fallait bien se l'avouer, même si elle semblait toujours souriante et confiante au quotidien, elle était toujours profondément marquée par la mort de leur mère. Mais plutôt mourir qui de le dire ou l'avouer à Emmalee. Elle se doutait bien que sa jumelle le sentait, comme tout le reste d'ailleurs, mais il était hors de question qu'elles abordent le sujet. Elle ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie, ni quoique ce soit du genre. Alors, elle continuait d'aller de l'avant, coûte que coûte. Pour elle, pour Emmalee et parce que c'est tout ce qu'elle pouvait faire.
En attendant, elle aimait à se prendre à ce petit jeu. Il était inutile de préciser qu'elle ne croyait pas une seule seconde à la mascarade que tentait de lui servir Emma. Elle la connaissait bien trop pour ça, et puis il était quasi impossible de ne pas voir le sourire qui menaçait de poindre sur ses lèvres. Les jumelles étaient très rarement en conflit et elles n'appréciaient pas ces situations. Elles réglaient toujours ça dans l'heure où elles étaient malheureuses comme les pierres.

« Tête de mule ! »

Et elle secoua la tête à nouveau, tout aussi exaspérée avant de se tourner vers son armoire, dubitative. Elle n'avait jamais été une fashion victim mais elle aimait bien avoir de jolies habits, bien s'habiller. Il lui arrivait souvent (pour ne pas dire quasiment tout le temps) de faire du shopping avec Em' mais le truc c'est qu'elle avait plus d'habits qu'elle n'en avait besoin. Mais plutôt mourir que de l'avouer. Elle aimait sa garde-robe comme sa petite fille. Ce n'était donc pas vraiment simple pour elle de faire un choix entre un tel éventail de tenues qui l'avaient toutes faite craquer et qui avaient toutes un petit quelque chose qui l'attirait. Impossible de prendre une décision. Mais à nouveau la voix de sa soeur la tira de sa rêverie.

« Tu sais quoi ? Tu as totalement raison ! »

Charlie se contenta de lui répondre par un simple « Pff ! ». Cela semblait toujours surprendre Emma qu'elle ait raison mais elle avait toujours raison. Attention, elle ne se vantait pas où quoique ce soit du genre (quoique...) mais le fait était qu'elle avait très souvent raison. Appelez ça comme vous voulez, intuition ou bon sens, Charlie n'en était pas dépourvue, loin de là.
Elle vit alors une tenue complète attérir dans ses bras. Emma n'avait pas mis longtemps à trifouiller dans son armoire pour en extraire une tenue que Charlie examinait d'un air appréciateur. Sa soeur la connaissait vraiment trop bien ! Cette tenue faisait justement partie des préférées de Charlie. Classe et décontractée à la fois.

« T'as qu'à mettre ça, tu seras superbe... et l'amour te tombera dessus. »

Charlie leva hostensiblement les yeux au ciel. C'est fou ce que sa soeur pouvait se montrer fleur bleue ! Elle avait renoncé depuis bien longtemps à toutes ces niaiseries et ses rêveries sur l'amour mais elle ne lui en voulait pas d'être si naïve. Elle l'était assez pour deux, les jumelles étaient tout simplement complémentaires. Ce que l'une n'était pas, l'autre l'était pour deux. Elle lui adressa finalement un sourire tendre. C'était sa petite soeur quoiqu'il arrive et elle serait toujours là pour remettre en place la moindre personne qui se servirait de son romantisme pour lui nuire ou lui faire du mal. Ca, on pouvait en être certain.

« Pendant ce temps, je ferais en sorte que mon amour lui tombe dessus... cet après-midi ! »

Elle adressa un grand sourire à Emmalee. Elle aimait la voir aussi sûre d'elle et déterminée. Et elle n'attendait que ça, que sa très chère soeur se jette finalement à l'eau. Elle la tannait avec ça depuis des années et des années mais elle avait mis les bouchées doubles depuis quelques semaines, et cela semblait enfin porter ses fruits ! Dieu soit loué, elle était enfin devenue raisonnable, cette enfant !

« Je n'y croyais plus ! Ma soeur devient raisonnable !»
« Et ne t'avises pas de venir nous espionner, jumelle adorée ! »

Charlie prit un air faussement choqué avant d'exploser tout bonnement de rire. Non vraiment, Emma la connaissait beaucoup trop bien, elle et son esprit espiègle. Elle vit que sa soeur allait s'eclipser lorsqu'elle se souvint soudain qu'elle avait envie de lui demander quelque chose depuis la veille au soir mais qu'elle n'en avait pas encore eu l'occasion. Elle savait que sa soeur avait récemment utilisé le World Express mais elle ne lui avait pas dis pour aller où ni pour quoi faire. Et depuis, Charlie la sentait bizarre, ce qui l'agaçait. Surtout qu'elle avait bien une intuition quant à sa destination.

« Hey dis donc, attends voir ! T'es partie faire un tour avec le World Express, non ? J'ai parlé à Lukas. Tu n'aurais pas quelque chose à me dire ?»

Charlie croisa les bras sur sa poitrine d'un air suspicieux en attendant la réponse de l'accusée.

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N°1210 - Londres ▬ Tu es mon double, tu es moi ▬ Avec Charlie E. Law

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